La méthode RITMO ® (proche EMDR) pour aider les femmes victimes de violences

"La violence faite aux femmes désigne tout acte de violence fondé sur l'appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée."

 (Déclaration de l'ONU sur l’élimination de la violence contre les femmes – novembre 1993)

On distingue 6 types de violence :

• les violences administratives ( rétention de carte d’identité, de passeport …)
• les violences économiques (contrôle du compte bancaire, refus de donner CB, chéquier, …)
• les violences psychologiques (humiliation, dévalorisation, injures, ne plus parler, empêcher de dormir, …)
• les violences gynécologiques (frottis sans consentement, stérilisation forcée, refus de contraception, …)
• les violences physiques  (gifles, coups, brûlures, morsures, étranglement, …)
• les violences sexuelles (agression sexuelle, viol, mutilation sexuelle, revenge porn, …) 

« Les violences commises sur le conjoint sont punies de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Elles sont punies de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende lorsqu’elles ont entrainé une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours. »

« Les violences prévues sont réprimées quelle que soit leur nature, y compris s'il s'agit de violences psychologiques. »

Articles 222-11, -12, -13 du code pénal

« Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. »  

Article 222-22 du code pénal

5 zones : fesses, sexe, seins, bouche et entre les cuisses

« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. »

Article 222-23 du code pénal

Quand nous dormons, nos cycles de sommeil sont découpés en plusieurs phases.

L’une d’entre elle s’appelle le sommeil paradoxal : c’est là où on rêve mais c’est également là où le cerveau va traiter toutes les informations émotionnelles de la journée.

Durant cette phase, on s’est aperçu que nos yeux étaient en mouvement sous nos paupières. Ce sont ces mouvements que l'on va essayer de reproduire avec la méthode RITMO ® inspirée de l’ l'EMDR (Eye Movement Desensibilization and Retreatment).

L’EMDR a été découvert au milieu des années 80 par Francine Shapiro, psychologue américaine. Sa méthode va être testée avec succès sur les grands traumatisés de la guerre du Vietnam et est aujourd’hui recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la prise en charge du stress post-traumatique, stress aigu et du deuil.

Cette méthode va être importée en 2002 en France par David Servan-Schreiber, neuropsychiatre, et réservée exclusivement aux psychologues et psychiatres.

La méthode le RITMO®, Retraitement de l'Information Traumatique par les Mouvements Oculaires est une combinaison d'hypnose et d'EMDR développée par Lili Ruggieri. 

Lors d’une séance de RITMO® la femme victime de violence accompagnée du praticien RITMO ® va s’intéresser aux émotions liées au traumatisme : les émotions encore présentes en elle actuellement et qui l'empêchent de vivre plus sereinement.

A l’aide de stimulations visuelles, auditives ou corporelles (tapotements sur les bras, les genoux...) de gauche à droite , le méthode RITMO ® va activer les zones du cerveau impliquées dans le traumatisme afin qu’il puisse assimiler l'évènement traumatisant en le séparant de l'émotion ressentie.

Avec douceur et bienveillance et au rythme de la personne, le praticien RITMO ® par cette technique va permettre au cerveau de la femme victime de retraiter les émotions liées à l’évènement traumatique, sans avoir à revivre l’événement.

Ainsi, les perceptions émotionnelles du traumatisme changent et l'évènement peut être intégré voire dépassé.